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Je graffe donc je suis... - Version imprimable

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Re: Je graffe donc je suis... - one_sid - Mer. 25 Mai 2011

casper a écrit :
one_sid a écrit :le tag c'est mal et y signe le texte par un tag??? un peu contradictoire...
et comment considerer un flop ou une brulure?

rien a faire, le tag est indissociable du graff puisque c'est la base. un graffeur avec un mauvais handstyle ne fera pas de belles pieces...

"Certaines fresques visuellement réussies sont de simples tags, quand une signature anodine peut être
un véritable graff"

voila une nuance que tu a oublié de retenir, il diférencie des deux formules par la reflexion et le travail qui entoure la réalisation


donc on ne fait pas la distinction entre tag et graff (il faudrait plutot dire piece puisque j'imagine que flop et chrome ne sont pas pris en compte...), mais entre acte reflechi et acte non reflechi?
il faut alors reconnaitre au tag qu'il peut etre le resultat d'un travail de reflexion, qu'il a une valeur caligraphique et artistique.
il faut pas croire qu'un tag ca vient comme ca, il peut y avoir des heures de dessins et de peinture avant d'en arriver a un bon resultat. c'est comme tout ca s'apprend.
sans vouloir entrer dans le debat moche / pas moche, artistique / pas artistique, j'ai du mal a comprendre comment on peut dissocier le tag du graff.
apres il est vrai que pour ceux qui ne font que du terrain, le tag n'est que la signature de la piece


Re: Je graffe donc je suis... - casper - Mer. 25 Mai 2011

<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.flickr.com/photos/graffprod/5526659195/in/photostream">http://www.flickr.com/photos/graffprod/ ... hotostream</a><!-- m -->
<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.flickr.com/photos/graffprod/5514280445/in/photostream">http://www.flickr.com/photos/graffprod/ ... hotostream</a><!-- m -->
<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.flickr.com/photos/zerci_mc/2784366617/in/set-72157606406549871">http://www.flickr.com/photos/zerci_mc/2 ... 6406549871</a><!-- m -->

d'apres l'auteur du texte les 3 premier exemple sont des graffs les autre sonts des tags


<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.flickr.com/photos/tarek-bd/5201589592/in/set-72157624127507347">http://www.flickr.com/photos/tarek-bd/5 ... 4127507347</a><!-- m -->
<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.flickr.com/photos/tarek-bd/5383445617/in/set-72157624127507347">http://www.flickr.com/photos/tarek-bd/5 ... 4127507347</a><!-- m -->


la diference est dans la recherche d'interaction oeuvre/support et originalité/technicité


Re: Je graffe donc je suis... - KOP - Mer. 25 Mai 2011

casper a écrit :la diference est dans la recherche d'interaction oeuvre/support et originalité/technicité
Sans entrer dans le débat, beau/laid, technicité/amateurisme, graph/tag, à  mes yeux cette differentiation est une des clé.

S'il y a un aspect qui correspond à  me regard de spectateur :
"Je prends du recul pour jauger le rendu final. Je sors mon appareil photo. Je ne cadre jamais serré sur
mes graffs. Je les envisage comme de nouveaux éléments d'univers que j'ai participés à  modifier. Le
temps d'un dernier regard, et je rentre chez moi. Je ne retournerai jamais voir mon graff. Il a sa propre
vie désormais
"
Je ne sais si ça doit faire partie de la démarche o๠non (ranafout), mon jugement est que sont interaction / intégration dans l'environement est fondamentale.

(du coup je remet +1)


Re: Je graffe donc je suis... - Sorce - Mer. 25 Mai 2011

en tout cas ça fait plaise qu'il y ai une réflexion sur le sujet sans trucs primaires à  base de "c'est caca c'est nul c'est pas de l'art tous des connards". Merci à  tous ! (pour et contre)


Re: Je graffe donc je suis... - Meve - Sam. 28 Mai 2011

casper a écrit :http://www.flickr.com/photos/graffprod/5526659195/in/photostream
<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.flickr.com/photos/graffprod/5514280445/in/photostream">http://www.flickr.com/photos/graffprod/ ... hotostream</a><!-- m -->
<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.flickr.com/photos/zerci_mc/2784366617/in/set-72157606406549871">http://www.flickr.com/photos/zerci_mc/2 ... 6406549871</a><!-- m -->

d'apres l'auteur du texte les 3 premier exemple sont des graffs les autre sonts des tags


<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.flickr.com/photos/tarek-bd/5201589592/in/set-72157624127507347">http://www.flickr.com/photos/tarek-bd/5 ... 4127507347</a><!-- m -->
<!-- m --><a class="postlink" href="http://www.flickr.com/photos/tarek-bd/5383445617/in/set-72157624127507347">http://www.flickr.com/photos/tarek-bd/5 ... 4127507347</a><!-- m -->


la diference est dans la recherche d'interaction oeuvre/support et originalité/technicité


Il me semble au contraire que l'auteur explique que la différence entre les deux n'est pas essentiellement graphique, mais réside dans la démarche qui précède le passage à  la bombe.

AInsi, seul l'auteur sait vraiment si nous avons ci dessus affaire à  un tag ou un graff. Des photos ne nous permettent pas de l'affirmer, il faudrait demander à  celui qui les a fait ! Le choix de la surface ne nous dit pas tout


Re: Je graffe donc je suis... - Toshi73 - Mar. 31 Mai 2011

Après je pense qu'on peut comprendre qu'un 'non tagueur/graffeur' prenne plus de plaisir à  voir une fresque 'taguée', qu'un tag 'graffé'... J'entends une fresque sans la reflexion antérieure expliquée dans le texte, qu'une simple signature pour laquelle l'auteur nous expliquera toute la démarche qui l'a conduit à  son oeuvre.

Visuellement c'est plus beau, et ceux qui prêtent leurs murs préfèreront le voir 'souiller' par qqch qui a de la gueule qu'un simple 'gribouillis'.

PS : j'ai mis des quotes pour ne pas me faire chauffer par les opposants aux termes...


Re: Je graffe donc je suis... - citizenD - Mar. 14 Juin 2011

one_sid a écrit :il faut alors reconnaitre au tag qu'il peut etre le resultat d'un travail de reflexion, qu'il a une valeur caligraphique et artistique.
il faut pas croire qu'un tag ca vient comme ca, il peut y avoir des heures de dessins et de peinture avant d'en arriver a un bon resultat. c'est comme tout ca s'apprend.
sans vouloir entrer dans le debat moche / pas moche, artistique / pas artistique, j'ai du mal a comprendre comment on peut dissocier le tag du graff.

ouais, enfin, à  moins qu'il ne soit offert qu'en de rares occasion, le tag s'assimile assez directement à  de la photocopie.
A tel point que certains laissent leur marque avec un pochoir ...
je ne vois pas bien ou est la démarche artistique là  dedans.

par ex : on voit tellement d'"hommes blancs" partout que même si certaines mises en scène tirent un sourire ou retiennent l'attention, la répétition du principe a mis à  mort le concept, le graf s'est aliéné et transmuté en tag.

D.


Re: Je graffe donc je suis... - Sorce - Lun. 26 Dec. 2011

je viens de tomber sur cette réflexion...Purée, tu n'y comprend donc absolument rien ! Le Tag une photocpie et l'homme blanc assimilé à  un tag car tu vois toujours la même chose.... Eyecrazy y'avait dessin ou histoire de l'art dans ton collège ?


Re: Je graffe donc je suis... - L_A_N_J - Lun. 26 Dec. 2011

Et rien que l'utilisation d'un pochoir est une démarche artistique... Mais bon...

(à‡a, c'est du déterrage dans les règles !)


Re: Je graffe donc je suis... - Sorce - Lun. 26 Dec. 2011

Toulouse Lautrec c'est de la merde, il peint toujours des putes du moulin Rouge, et je te parle pas de Warrol qui se contente de peindre en fluo la photo d'une tête connue style marylin, Picasso il sait pas dessiner, ma fille de 5 ans fait la même chose, quant à  s'extasier devant un bouquet de tournesol, laisse tomber.... Icon_lol
Pour tous ceux qui ont cette approche de l'art, je leur conseille de regarder l'excellente pièce de théatre "Art" avec fabrice Lucchini et pierre Arditi...


Re: Je graffe donc je suis... - gumpk - Lun. 26 Dec. 2011

L_A_N_J a écrit :Et rien que l'utilisation d'un pochoir est une démarche artistique... Mais bon...

(à‡a, c'est du déterrage dans les règles !)

!!! l pochoir a été inventé par des enseignistes pour pouvoir couler les peintre en lettres


Re: Je graffe donc je suis... - gumpk - Lun. 26 Dec. 2011

Tomato


Re: Je graffe donc je suis... - gumpk - Lun. 26 Dec. 2011

ca merde votre formum j'arrive pas a réctifer les messages


Re: Je graffe donc je suis... - L_A_N_J - Lun. 26 Dec. 2011

"pièce de théatre "Art" avec fabrice Lucchini et pierre Arditi..." de yasmina reza ;-)


Re: Je graffe donc je suis... - Sorce - Lun. 26 Dec. 2011

A propos de l'homme en blanc pour ceux qui ne connaissent pas la génèse... :

Qu’est-ce qui fait courir Jérome Mesnager et ses bonshommes en blanc? “La vie est hyper-courte”, lance Mesnager, dont la vie, à  33 ans, est déjà  très remplie. Il est vrai qu’il a toujours eu de la chance. Fils d’un ingénieur travaillant pour une écurie de voitures de course, il n’a jamais eu de problèmes matériels ou familiaux. Et il a fait très jeune des rencontres décisives: il a grandi dans un immeuble o๠vivait Le Boul’ch, le plus célèbre des peintres de la rue, rédacteur en chef de la revue “Chorus”. Très jeune (il est né en 1961) il a assisté aux réunions de ce groupe d’artistes dont faisaient aussi partie Ernest Pignon-Ernest et Ben. “Je venais en curieux à  leurs réunions: je me suis imprégné de cette atmosphère, de cet art... Tout gamin, j’ai vu Ernest Pignon coller ses images de Rimbaud dans la rue”...
Ce qui frappe chez Mesnager, c'esr sa jeunesse
Tout naturellement, pourrait-on dire, il a commencé à  peindre lui aussi, à  faire des BD. Et en 1974 il est entré à  l’Ecole Boulle, dont il est sorti au bout de 4 ans. Son diplôme d’ébéniste en poche, il a fait des petits boulots, travaillant pour des artisans du Faubourg Saint-Antoine, et dessinant place du Tertre, à  Montmartre... avant de devenir enseignant dans un LEP, donnant des leçons de menuiserie, puis des cours de dessin et d’histoire de l’art. “Mes élèves avaient 20 ans, moi je grandissais: ça m’a permis de garder le contact avec cet âge magique, de voir évoluer la jeunesse”. Ce qui frappe le plus chez Mesnager, c’est certainement sa jeunesse: à  33 ans, il conserve un air extraordinairement gamin; et c’est sans doute cette extrême jeunesse d’allure qui lui permet de peindre ses bonshommes en blanc sur les murs sans se faire remarquer -- même à  l’intérieur des musées (Beaubourg) -- et aussi son talent: il peint un bonhomme en quelques coups de pinceau, avant que l’on ait le temps de remarquer quoi que ce soit!
Mesnager a participé au mouvement de la Performance: il fallait créer une oeuvre d’art en direct, face au public. Au Portugal, en 1981, il a créé le “Corps Blanc” -- il se peignait tout le corps en blanc, dans une cour d’école entourée de grillages qu’il escaladait ensuite. Titre de son “oeuvre”: Evasion! Il a fait ensuite d’autres performances, se peignant tout en rouge, à  la Villette, pendant les travaux de destruction des anciens abattoirs... Il est l’un des fondateurs en 1982 de “Zig-Zag”, un groupe d’une dizaine de très jeunes artistes en “zig-zag dans la jungle des villes”: ils avaient découvert la possibilité d’occuper la rue, en dessinant des graffitis, et aussi d’occuper brièvement, le temps d’une performance artistique, des usines désaffectées.
L'Homme en blanc
Et le 16 janvier 1983 il a inventé l’Homme en blanc qui recouvre maintenant les murs de Ménilmontant et de Belleville, le “Corps Blanc”, “un symbole de lumière, de force et de paix”. Son corps blanc a eu un succès extraordinaire. Mesnager a beaucoup voyagé: à  New York, o๠il a peint toute une palissade devant les gratte-ciel de Manhattan; en Chine, o๠il a peint son bonhomme blanc sur la Grande Muraille de Chine! Le Musée d’Art Moderne de Paris lui a acheté une palissade: “A 26 ans, être au musée, c’est fou! J’ai pu vivre ma vie au grand jour”...
Mesnager est tourmenté depuis toujours par le problème de tous les artistes -- le conflit entre l’art et la spéculation: “Quand la spéculation entre en jeu, ça fout tout en l’air! Ou l’on est nous-mêmes, et l’on affronte la société tout le temps; ou l’on n’est plus nous-mêmes”... Il a été terriblement frappé par le suicide d’un de ses amis, le peintre Robert Malaval, en 1980. C’est pour échapper à  ce dilemme qu’il a “attaqué la rue... je me suis dit: je serai libre de tout circuit marchand! Dans la rue on peut faire de l’art pour les gens de notre époque, pour les passants comme pour les clochards...
Les marchands peuvent gratter les palissades ou les murs, ils n’obtiendront jamais que des écailles de peinture... La rue, ça ne peut pas être récupéré... La vraie peinture, c’est le mur qui est derrière”!
Juste en face de la merveilleuse petite maison qu’il a pu acheter à  l’époque heureuse de la ruée sur l’Art, sur les hauteurs de Ménilmontant, à  proximité des barres d’HLM hideuses qui défigurent le quartier, Mesnager a depuis peu une boutique, o๠il expose et vend des T-shirts et des montres à  l‘image de l’homme en blanc; il vend aussi, beaucoup moins cher quâ€™à  la “belle époque”, ses tableaux. Aujourd’hui, apparemment, Jérome Mesnager vit très bien le conflit entre le marché et l’Art: “La Rue, c’est le parent pauvre; mes tableaux nourrissent la rue”.
Et il n’oublie pas la rue; il faut le voir marcher d’un pas rapide dans les rues de son quartier, suivi de ses deux enfants, un pinceau et un pot de peinture à  la main, jalonnant son parcours de signes de piste -- des hommes en blanc peints en quelques secondes.
Jérome Mesnager ne cesse pas de laisser la marque de son passage sur les fenêtres et les murs des immeubles condamnés de Belleville et de Ménilmontant:”C’est mon travail de peintre: il ne faut pas attendre que j’aille saboter les pelles Poclain qui détruisent ces immeubles; ce serait stupide. Mon travail, c’est d’agir sur la sensibilité: je sais très bien que ces immeubles, on ne pourra pas les sauver; on ne peut rien faire contre la spéculation immobilière, le monde qui nous entoure est très fort. Le plus bel hommage qu’on puisse rendre à  ces vieilles pierres, à  ces vieilles planches, c’est de leur donner le statut d’oeuvre d’art. Mon boulot, c’est de faire de la poésie avec ce qui va disparaître... c’est un art éphémère... je ne suis qu’un artiste”!
(inédit)