Je recommande très très chaudement un site extraordinaire en Hongrie : la forteresse des sables (Monostori erod). Bon, câest pas à Budapest, câest à Komarom (en amont sur le Danube, avant le grand coude), mais ça vaut le détour, voire même le voyage. Dâailleurs, câest classé au patrimoine mondial de lâhumanité par lâUNESCO.
Câest une ENORME (jâai bien dit ENORME) forteresse en pierre, à moitié enterrée dans le sable, juste au bord du Danube. Ca date du milieu du XIXe siècle. Ca nâa jamais connu de combats. Il y a des centaines de salles, immenses, sur plusieurs niveaux (sous-sol, rez-de-chaussée, jusquâà 2 étages), autour dâune immense esplanade qui doit faire un bon kilomètre de diamètre. Câétait prévu pour héberger, nourrir (avec une ferme intégrée), soigner et entraîner 10 000 hommes⦠et leurs chevaux.
Câest vide aujourdâhui, câest immense, on sây perd entre les niveaux, il faut des heures pour en faire le tour. Même en plein mois dâaoà»t, il y fait sombre et frais. Dans une aile, il y a encore des rails et un wagonnet.
Ca a été occupé par les Soviétiques, dâo๠des tags en cyrillique sur les murs des anciens dortoirs, à des hauteurs qui laissent imaginer les lits superposés. Quand les Soviétiques ont été priés de quitter la Hongrie, ils ont rembarqué les munitions quâils y avaient stockées⦠27 000 wagons !!! On raconte que des armes nucléaires y ont été entreposées.
Lâarchitecture militaire est bizarre, ça ne correspond pas au schéma de Vauban qui nous est familier. On reconnaît des écuries, des cuisines, des dortoirs, des salles de défense⦠et beaucoup de salles à la vocation floue. Câest un peu déroutant, un peu mystérieux, on ne comprend pas tout, dâautant plus quâil nây a quasiment pas dâexplications et que les visites guidées ne se font quâen Hongrois (1 visite en Allemand par semaine, à 11 h le samedi matin).
Ils ont maintenant un site web, qui nâest pas terrible, mais câest déjà ça :
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Lâentrée est payante, et plus chère pour les étrangers. Mais ça reste faible pour de riches Français. Si on ne suit pas une visite guidée, on est libre de se balader à sa guise, la plupart des bâtiments sont en accès libre. Prévoir au moins une bonne demi-journée, à boire et à manger, un pull pour les frileux et si possible une lampe.
Plan routard sympa : dormir au camping municipal. Pour le prix de la nuit, vous avez accès illimité aux installations thermales. Câest une station thermale populaire de lâère communiste, pour les bons ouvriers qui méritaient une semaine de vacances en famille au soleil. Il y a deux grand bassins dâeau thermale en plein air.
Le camping a 2 zones : le côté réservé aux Hongrois, avec des petites cabanes et une ambiance surprenante, genre « Goodbye Lenin ! » en plus délabré ; et le côté international, plus cher évidemment, avec les méga caravanes des Allemands.