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Effondrement rue des Martyrs, à  Paris (18e arrondissement)
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Vendredi 1er juin 2001
(LE MONDE)

Le "gruyère" du sous-sol parisien sous haute surveillance

Les 280 kilomètres de galeries souterraines accessibles, dans les anciennes carrières de la capitale, font l'objet d'une inspection constante. Malgré la pluviométrie exceptionnelle des derniers mois, la montée de la nappe phréatique ne devrait pas menacer la stabilité de ce réseau.

Depuis le 1er mars, la rue des Martyrs, à  Paris (18e arrondissement), dans sa partie haute, est fermée à  la circulation. Ce jour-là , la chaussée s'est affaissée, laissant un trou de 5 mètres de profondeur et de 8 de long. Comme à  chaque incident de ce type, l'Inspection générale des carrières (IGC) a pris en charge le suivi des travaux. Si les résultats définitifs des forages ne sont pas encore connus, pour Dimitri Spoliansky, adjoint à  l'inspecteur des carrières, "il apparaît que la carrière de gypse - un sulfate hydraté de calcium naturel communément appelé pierre à  plâtre - sur laquelle se trouve la rue des Martyrs est en bon état, mais que les remblais de la carrière à  ciel ouvert qui est au-dessus d'elle, sur une dizaine de mètres, sont d&! #233;tériorés". Cet affaissement est probablement dà» aux écoulements d'eau en surface.

La pluviométrie exceptionnelle enregistrée ces derniers mois sur Paris contribue donc à  expliquer un phénomène d'habitude assez rare : les eaux de la capitale les plus surveillées sont celles de sa nappe phréatique. La mission incombe à  l'IGC, grâce à  quelque 270 piézomètres - instruments servant à  mesurer la compressibilité des liquides - répartis sur le territoire de la ville.

Jacques Sicard, chargé de mission à  l'Agence de l'eau Seine-Normandie, précise que "la nappe phréatique sous Paris, en moyenne à  plus de 10 mètres en dessous du niveau du sol, est assez profonde pour qu'elle ne suscite pas d'inquiétude". Cependant, il rappelle que "les fondations de nombreux immeubles sont régulièrement pompées". C'est le cas de l'Opéra-Bastille, o๠une pompe rejette au rythme de 100 mètres cubes/heure les eaux dans la Seine. La construction du prochain Musée des arts premiers, sur le quai Branly, nécessite une installation de ce type.

UNE Mà‰MOIRE VIVANTE

De façon générale, lors de la construction d'un immeuble avec des parkings souterrains, les promoteurs choisissent d'installer une pompe afin d'éviter les remontées des eaux. Cette nappe connaît une remontée sensible de son niveau depuis le départ progressif des grandes entreprises consommatrices d'eau, comme les blanchisseries de Boulogne. Quant aux crues de la Seine, les barrages réservoirs, en amont de Paris, assurent une réelle protection (Le Mondedu 3 avril) en limitant les inondations à  des débordements temporaires sur les quais, comme ceux que l'on a connus ces derniers jours. En plus de la veille des eaux, l'IGC, obligatoirement consultée pour chaque nouvelle construction d'immeuble, est la mémoire vivante du sous-sol parisien depuis 1777.

L'habitat parisien, depuis le Moyen Age, doit en grande partie les matériaux de construction de ses immeubles à  son sous-sol (lire ci-dessous). Une fois l'exploitation d'un site terminée, il était sommairement rebouché, laissant au fil des siècles une multitude de cavités et de galeries. Un arrêté royal a interdit toute extraction des pierres dans Paris intra-muros dès 1779, mais cette interdiction ne sera effective qu'avec la loi du... 14 décembre 1967, qui l'étend aux Hauts-de-Seine, à  la Seine-Saint-Denis et au Val-de-Marne, à  l'exception de plusieurs gisements de gypse en Seine-Saint-Denis. De son côté, l'IGC, rattachée à  la Mairie de Paris, a étendu son champ d'action, en 1968, à  ces trois mêmes départements.

Toutes les galeries héritées du passé, le percement des tunnels pour le métro, les égouts, donnent aujourd'hui au sous-sol parisien son aspect de "gruyère" souterrain. Mais, selon l'IGC, ce "gruyère" n'est pas si fragile : Dimitri Spoliansky rappelle que la construction de cet ensemble, "parfois, s'appuie sur les voà»tes des galeries et leur assure une stabilité. Contrairement à  une idée généralement admise, le sous-sol parisien est solide".

UN QUADRILLAGE SERRà‰

Pour l'IGC, Paris n'est pas le plateau picard (Le Monde du 8 mai) : la montée de la nappe ne menace pas ce sous-sol, au demeurant très surveillé. Sous la houlette du service "division banque de données techniques du sous-sol" de Michel Hameroux, l'IGC ausculte, cartographie et surveille le territoire parisien, divisé en deux aires assez distinctes. Au nord, une zone inaccessible par la surface - 65 hectares autour de la butte Montmartre - de carrières de gypse. Dans cette zone, il faut pratiquer des forages pour connaître l'état du sous-sol. Dans le sud, les carrières de calcaire sont accessibles et s'étendent sur quelque 770 hectares débordant sur les banlieues sud-ouest de l'agglomération parisienne. Grâce à  l'élaboration de 137 cartes au 1/1000e sur Paris (plus 320 pour les départements limitrophes), les cartographes co! uvrent 95 % du sous-sol parisien.

La surveillance, elle, est assurée par une brigade de huit personnes qui sillonnent en permanence les quelque 280 kilomètres de galeries accessibles sous le domaine public dans la zone des carrières calcaires. Si les galeries de calcaire des 15e, 14e, 5e, 6e communiquent entre elles, celles situés sous le 16e, le 13e et le 12e autour de Daumesnil forment des zones indépendantes. C'est au cours d'une ronde de surveillance en 2000, rappelle M. Hameroux, qu'"un fontis -détérioration d'une voà»te d'une carrière de calcaire pouvant aboutir à  la formation d'une excavation- fut révélé dans le 6e arrondissement, à  l'angle de la rue Madame et de la rue Fleurus, alors que rien en surface ne laissait prévoir cette fissure. Nous avons de suite procédé à  un colmatage de cette voà»te, évitant une catastrophe". Cet épisod! e ne doit pas faire oublier que de nombreuses excavations - une dizaine par an - se produisent sans prévenir. A l'exemple de la rue des Martyrs.

Dominique Buffier
LE MONDE
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#2
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photos rue des martyrs

http://konogan.cyberkata.org/ckzone/1rue.JPG
http://konogan.cyberkata.org/ckzone/2rue.JPG
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Dans le 18ème il y'en a plusieurs et régulièrement des trous comme ça.

En ce moment il y en a même un dans la cour d'une école qui est béant .....
KtaBreizh : Glaise Atao !
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#4
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Lhermine a écrit :Dans le 18ème il y'en a plusieurs et régulièrement des trous comme ça.

En ce moment il y en a même un dans la cour d'une école qui est béant .....

Celle avec le puits? Wink
graine
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Quel puits ? l'école avec le puits ?

je crois pas que y'ait un puits.

pour les détails en privé si tu veut
KtaBreizh : Glaise Atao !
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les carrieres du 18 eme devaient etre foudroyées .. quand on observe le plan on se rend compte qu'il en reste pas mal ...
les travaux ont été réalisés trés vite en cause de l'explosion démographique parisienne de l'époque ... contrairement au buttes chaumont ou l'etat as tout financer , le 18 as eut dans certaines parties des comblements et des "consolidations" a la vas vite , souventb des promoteurs ont evndu les terrains tels quels ..
y'as longtemp dans e=m6 on voyais des mecs de l'igc , sur la butte montmartre percer un trou dans le sol et y enfoncer une camera ... au final , un ecran de controle montrais ( quand caroline avron foutais pas son pif devant la camera ) une carriere ! qui étais censée etre entierement remblayée .. probleme ... sur le plan c'est écrit carriere foudroyée , 50 metres plus loin en bas de la rue , carriere foudroyée .. les ouvriers de l'igc retrouvent le ciel de carriere , avec 3 metres de hauteur et ensuite le sol ... 3 metres d'économie de remblais , ou de remblais qui c'est tassé ... bref .. un trou quoi ...
ce qui est marant aussi toujours dans ce reportage , c'est des carrieres pas remblayées du tout sur deux ou trois pilliers ... en gros une partie de carriere monstrueuse a pillier tourné entourée de remblais et d'injection ( sur une hauteur impresionnante )

1/ je veux cette camera et ce foreur
2/ EST CE QUELQU UN AURAIS UNE COPIE DE CE REPORTAGE j'en ais besoin pour mon tpe ...
3/ c'est trés dangereux , y'as de quoi flipper pour les habitants souat mais apparement il reste pas mal de vide non bouché du coté de pigalle ( sans aucune arriere pensée )
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#7
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Carrière foudroyée en partie vers 1840....


Sur Pigalle la blanche fait rouler ses gouttes d'or ...
-- h2o
Sauvez une hague, mangez un cataphile.
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Rue des Martyrs :

Pourtant il n'y a pas eu d'exploitation sous cette rue.
sur le plans, le trais vers indique le limite du banc de Gypse, et une annotation indique que les sondage n'ont donnée aucune trace d'exploitation.
Je pense plutot que c'est la presence du gypse à  faible profondeur qui crée, par dissolution, des vides...
-- h2o
Sauvez une hague, mangez un cataphile.
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Très jolies ces planches H2o :wink:

Voilà  quelques gravures de l'epoque, vu du dessus.
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Exact ! Poche de dissolution naturelle du gypse.... Tout le Nord de Paris est classe a risque ou presque. Ca avait failli provoquer l'effondrement de la Gare du Nord dans les annees 70, on y avait decouvert la plus grosse poche jamais observee. Injectee par Soletanche (photo dans le Saletta)
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#11
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niet ! sur une planche récente, on voit distinctement l'endroit o๠çà  s'est effondré....e la verticale d'un pilier tourné juste en face d'un puit d'extraction. D'ailleur c'est super rigolo, l'effondrement suit exactement le contour du pilier ^_^
glop glop
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Ah bon, y a erreur dans le bouquin alors, ca ne serait pas la premiere....

:?: Icon_cry :x
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comme prouvé par les derniers post CONCERNANT LE SUJET Smile
le secteur as été en effet cartographié en 1880 et il me semble que tes planches date de la h20 ( dit moi si je me trompe ) mais sans vouloir fair ele jeu des paranos de services , le travail de cartographie et de foudroyage as été fais a la vas vite : l'explosion démographique parisienne poussais a construire et vite ainsi qu'a trouver des terrains constructibles trés rapidements , certains endroits n'ont jammais été sondés comme le prouvais le documentaire sur m6 ( putain personne ne l'as en casette Sad ) la planche que tu as de la rue des martyrs n'est pas mauvaises : c'est juste que ou d'une part ils n'avaient pas reperer le vide , ou d'autres part ils n'ont pas voulu le reperer .... quand t'as des millions de richards qui quittent leurs chateaux de campagne , tu leur fais des terrains constrctibles en consolidant a mort ( tu fais un faux pas t mort ) par contre quand c'est des millions de pechnos qui débarquent sur la capitale avec poules et pigeons ( on remerciera au passage ces enfoirés d'avoir ramener tout ces pigeons ) tu pense reelement que ça vas consolider méchament ?
de plus la plupart de ces terrains n'étaient pas considérés comme constructibles mais les gens s'y instalaient quand meme : la plupart des quartiers de cette époque résultent d'un aménagement sauvage sur les flancs sud et ouest de la butte : quand y'as plus de place dans paris on se tasse a ses alentours .. cf: livre le paris des cartes on vois assez bien dans le livre l'évolution de paris et ses implantations a la vas vite dans le nord ...

il est vrai qu'il y as des poches de dissolutions du gypses souat , mais n'oubliez pas que tout ce coin est completement miné ...


ps : h20 la place pigalle est , si j'en crois mes souvenirs a son éxtrémité ( la ou ça commence a descendre vers paris ) l'emplacement d'une ancienne entrée de cavage : son sol est quasiment ( ajoutons bithumes et remblais ) au niveau du sol de l'ancienne carriere .. notez que toute la zone de pigalle a sacré coeur as été monstrueusement foudroyée et que meme si ça parait hallucinant la pente douce reliant ces deux points n'est que du remblais ...
pour voir grandeur nature ce que cela pourrais donner : rendez vous aux butes chaumont , l'ancienne entrée de cavage as été transformée en une grotte avec cascade ( la fameuse )
imaginez l'entrée de livry sur la place pigalle et hop Smile
le fait que tu ne trouve rien sur la place pigalle est normal étans donné que c'est un des premiers points a avoir été adoucit ( sur la pente )


ça serais intéréssant de trouver plus de docs la dessus :
a vos scanners !!!!!!


j'essaye de scanner des feuilles de mon ptit bouquin moa ..
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haskatu a écrit :y'as longtemp dans e=m6 on voyais des mecs de l'igc , sur la butte montmartre percer un trou dans le sol et y enfoncer une camera ...

c'était dans le 19ème pas dans le 18
KtaBreizh : Glaise Atao !
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je me rapelle que la radasse disais que c'étais dans le 19 eme il est vrai mais quand on vois le dénivellé de la rue et le panorama qu'"il possede je pense pas que ce soit dans le 19 eme ...

ps : t'as la k7 t'as la k7 t'as la k7 t'as la k7 t'as la k7 ????????????
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