Sam. 30 Sep 2006, 20:48
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- Elle dévoit l'art de rue (le graff ou le pochoir sont des arts gratuits, tout le monde peut exposer et tout le monde en profite) en le transformant en publicité pour ses tableaux de merde. Récemment, elle a investi le 13 eme arrondissement. Avec une petite équipe derrière elle, elle a recouvert les rues du coin de ses pochoirs ringards en quelques jours. Pourquoi ? Pour le plaisir des yeux ? Pour le jeu ? Pour l'art ? Non, juste pour faire la pub d'une expo organisée avec la mairie du XIIIeme quelques semaines plus tard. D'ailleurs entre nous, j'ai pas souvenir de graffeurs qui ont eu droit a une expo organisée par la mairie...
- Ca a déjà été dit, mais au cas o๠on en douterait, son art est avant tout de la sous sulture prémachée. Vous savez celle qui est si originale dans une pub mais qui n'a aucun fond artistique.
- Les artistes s'inspirent les uns les autres, certes, mais la copie et le plagiat ont leurs limites. Dans le cas de misstic, je vous conseillerais de lire qqs bédés de ce qu'on a appelé "l'ecole italienne" dans les années 70. En chef de fil, un certain Manara dont les jeunes femmes ont tres directement inspirées la brune misstic. Quand aux petites phrases qui accompagnent ces silhouettes, si, on accepte leur banalité affligeante, on tolère mal que la moitié soient tirée d'un dictionnaire de citations.
Bref, pour mon premier post, je m'énerve un peu, mais je dois bien avouer que cette Misstic me gonfle au plus haut point. J'aime les arts de rue et ça me fout en rogne de voir cette pratique transformée en technique marketing portée aux nues dans tous les medias. Ce qu'elle a fait dans le XIIIeme arrondissement est vraiment pitoyable. En publicité, c'est ce qu'on appelle du matraquage. Avec 4 pochoirs dans la meme rue, ces silhouettes ne sont plus les fantomes amusants qu'on aimerait imaginer.