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Inventaire des mégalithes, polissoirs et hypogées en France
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Inventaire des mégalithes, polissoirs et hypogées en France
Par Francis CAHUZAC

Le terme "mégalithe" englobe au sens large toute pierre d'un volume respectable que l'homme préhistorique a utilisé, soit pour ériger des monuments tels les fameux dolmens ou menhirs, mais aussi pour tailler ses outils (polissoirs) ou encore exercer ses talents de graveur ou sculpteur.
Contrairement aux cavernes, les mégalithes ont très souvent eu l'occasion d'être déplacés, et parfois même de fort loin. Ce qui n'empêche pas en plus de trouver de temps à  autre sur leur flancs diverses manifestations d'un art que l'on dit pariétal (cf. déesses funéraires).
Si l'on reconnaît aujourd'hui à  l'unanimité la vocation funéraire des dolmens (on dit allée couverte quand il y a au moins deux dalles de couverture), les menhirs quant à  eux continuent de conserver une grande partie de leur secret.
Au Moyen Age, ces monolithes furent bannis en raison des cultes hérétiques qu'ils pouvaient engendrer et développer, et l'on doit à  cette période de christianisme intense un bon nombre de destructions, renversements, ensevelissements, mais aussi de conversions, telle que les menhirs retaillés en croix ou avec ce symbole religieux ajouté à  leur chef.
Les dolmens également ont pu servir jusqu'à  une époque relativement récente, puisque certaines fouilles ont livré des squelettes de l'époque gallo-romaine.
En tous les cas, le phénomène mégalithique ne dépasse pas l'âge du bronze, c'est à  dire que sous nos latitudes aucun dolmen ni menhir n'a été érigé après le IIe millénaire avant notre ère.
Quant aux polissoirs, ils ont perduré bien après l'âge des métaux et sévissent encore, telle la vieille margelle de puits public en grès usée à  force d'aiguiser les couteaux des villageois.
Notre inventaire inclura également les hypogées qui sont en fait des manifestations particulières de l'art funéraire. Une cavité naturelle a été utilisée pour y glisser les défunts, ou bien la chambre sépulcrale a été entièrement creusée dans la roche (Coizard-Joches). Parfois même il y eut la combinaison mégalithe-hypogée comme le montre le site du Trou à  Morts de Parmain. Cet endroit, malheureusement assez dégradé aujourd'hui présentait une allée couverte dont la partie terminale était creusée dans une cavité plus ou moins naturelle.
Toute cette architecture très classique du Néolithique final (civilisation Seine-Oise-Marne) se caractérise aussi par la présence d'une dalle dite liminaire, munie d'un trou subcirculaire par o๠l'on rentrait les morts, et que l'on refermait avec un bouchon de pierre après chaque inhumation.

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