[Georges V]

17 Bhv Camomille Citerne Dana Dave Freed Godot le G.O Monsieur S ouchouh@ya Praat Satsuki Silvertype subterranologie Suri turboct Wep			0

Pas mal le coup du flic. Perso j'aurais plutôt dis que c'était le fils d'un des candidats à la primaire de la Droite, descendu avec ses copains bobo-skin en passant par l'entrée secrète de Xavier Niel. Je pense qu'il a du subir des pressions pour ne pas dévoiler cette vérité qui dérange.

Dana, steup, on avait bien dit qu'on ne parlerait pas des parents de Jean-Kevin. Mais si tu veux, tu n'as qu'à corroborer mon récit, comme ça, peut-être même que LCI reprendra l'info.

Avec l'aimable contribution de BescherelleTaMère :

Re: puits XIII
17 Novembre 2016 10:12
Expéditeur : florent reyne   

Tu avais raison, l'histoire n'est pas passez du coté de LCI, (histoire intéressante mais le fait d'avoir une source unique a un peu dérangé). 

Du coup tu peux le retrouver sur le site LeGrandBestiaire

http://legrandbestiaire.com/folle-histoi...dissement/

Encore merci et surement à bientôt 

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Bon, full disclosure. Par ordre anté-chronologique. Les français ont le droit de savoir et Bob Dylan peut aller se rhabiller. Les fins connaisseurs des Gaspards reconnaîtront le remake de la scène du film où Georges explique pourquoi il aime être captif sous terre. J'ai plus qu'à attendre ma convoc à l'IGPN.

Re: puits XIII 16 Novembre 2016 23:21
Expéditeur :
Georges
À: Florent Reyne

Ah tiens, je viens de retomber sur des vieilleries... On était jeune, con et plein d'idéaux. Premières descentes (en banlieue, loin du monopole de la DOPC) et début de carrière. Tout un poème. C'est tout juste si on n'était pas encore en pleine acnée.

http://bruno-media.com/index.php?/category/72

Re: puits XIII 16 Novembre 2016 14:33
Expéditeur :
Georges
À: Florent Reyne



Salut Florent !

Pas de quoi. Je pense que le lieu mérite d'être connu pour une fois, sans qu'on en fasse tout le temps une description sensationnaliste et putassière. Je suis franchement dégouté de voir qu'un ancien président de l'assoce spéléo française colporte des rumeurs SUR UN FORUM PUBLIC et sur face de livre en disant que c'était un groupe de jeunes cons irresponsables.

Contrairement à la croyance populaire, y'a des gens très lambda qui descendent, pas juste des punks à chiens ZADistes et étudiants en oenologie spécialisés en cannettes de bière LIDL. Dans le haut du panier, tu as parfois même quelques maires et députés qui ont su garder une certaine jeunesse d'esprit - et le milieu est assez discret, par simple camaraderie, pour ne pas révéler leur passion si mal réputée. Le seul qu'on cite souvent dans les médias pour être un cataphile régulier, c'est Xavier Niel, le mec de free. Mais lui assume. Je dois t'avouer que je descends pas souvent, mais tout le culte du secret, des mecs qui gardent jalousement leur terrain de jeu, c'est de la connerie.

On a toujours été bien accueillis, même si de prime abord, on ne crie pas sur les toits ce qu'on fait dans la vie. Mais ça, ça vaut partout. Sur les réseaux sociaux, les plus malins brouillent les pistes pour pas se faire "détroncher" comme on dit. Moi, comme t'as surement vu, ça va loin, jusqu'à recourir à un prête nom pour tout ce qui touche aux activités privées. La hantise du moment, c'est de finir buté à domicile, avec la famille qui trique en prime. Entre les barbus et nos client habituels qui nous vouent une haine et savent que buter un flic n'a pas de conséquences (regarde l'affaire Reynald Caron, l'ado qui a tué notre collègue a pris... 6 mois de prison, parce qu'il était mineur, et qu'il l'avait pas fait exprès...) Le couple de collègues tués chez eux, c'est pas une première, c'est déjà arrivé à des cousins gendarmes, mais à l'époque les médias s'en foutaient pas mal.

Les réactions hostiles à notre égard, à cause de la profession, sont plus nombreuses en surface que sous terre. Sous terre, tu as des mecs et des nanas ouverts, avec qui tu peux discuter posément. Et l'intérêt commun pour la recherche de calme sous terre fait un bon dénominateur commun. Et puis, on intrigue et surprend, je crois. L'image que se font les gens en général des flics, comme si on était tous des fidèles du gourou Sarkozy ou Le Pen est erronnée, et les civils sont amusés, agréablement surpris, de voir qu'on n'est nous aussi, jamais que humains.

Mais je m'égare !!!

L'odeur sous terre est très caractéristique. On parle peut être abusivement de l'odeur de la pierre, même si je ne sais pas si c'est vraiment le calcaire qui fait ça. Ca ne pue pas, mais c'est très particulier, discret, et pourtant, ça se reconnait parmi cent autres odeurs. Un peu comme dans le livre là sur les parfums et le mec qui bute des nanas pour préserver leur odeur. Il y a aussi l'humidité, et le silence, qu'on a l'impression d'inspirer à chaque respiration. C'est à la fois reposant, parce qu'on se coupe du chaos du monde extérieur, et excitant, parce qu'on est dans ce grand terrain de jeu interdit, et que c'est un peu un retour en enfance : on transgresse, on joue à cache cache, on "explore". C'est la version fun d'une planque quand tu essayes de sauter sur un roulottier qui vole dans des voitures. Tu as l'adrénaline, mais en même temps, jamais la crainte de finir blessé ou pire. Que du plaisir, une bonne ambiance, pas d'obligations ni de risques.

Pour le temps de marche entre l'entrée et la salle (salle PTT, tu peux faire des recherches sur le net pour l'historique, c'est un ancien abri sous la poste du 13ème), disons moins d'une heure : je ne veux pas t'en dire plus, parce que les entrées sont précieuses car très rares. Une indication de trop risque de donner un indice aux collègues de Vincennes (la brigade chargée des souterrains) qui sont chargés de refermer les accès. Si le jeu du chat et de la souris est de bonne guerre, on évite de leur faciliter de trop le travail !!!

En ce qui concerne les blessures et le temps passé sous surveillance médicale, je préfère aussi éluder la question : le mouvement des policiers en colère pousse notre ministre à dire qui'l n'y aura pas de sanctions... mais ça, c'est pour la facade, que de la communication que les journalopes sans . En coulisses, les convocations tombent, nos gestionnaires (qui de policiers n'ont que le titre mais zéro expérience du terrain) se dévouent entièrement à essayer de semer la peur et décourager les gens qui sortent du rang! Avec ce qu'on risque déjà comme ça, je préfère pas risquer que le colègue risque que sa hiérarchie fasse le lien avec ton article et son arrêt et blessures (lui meme déjà est pas hyyyper chaud qu'on parle trop de ce qui s'est passé). On a des langues de pute partout, on dit que la police est une grande famille, mais c'est fini tout ça, c'était la belle époque. Je suis tro pjeune pour avoir connu. Aujourd'hui, c'est plus du genre "le premier qui bande encule les autres". Certain vendraient père et mère pour bien se faire voir, les mêmes sur qui ont doit parfois compter pour rentrer en vie à la fin du service!!!

Sur le physique, il n'y a pas de risuqes à te dire que comme 80% des gaulois, il est chatain et que la barbe d'une semaine ou deux n'est pas inhabituelle... mais cette fois, c'était plustot du genre rasé. Le poil, c'est un plus pour se fondre dans la masse. Avant, les mêmes gestionnaires arrosés de primes interdisaient tatouages, barbe etc, pour ceux qui endossent l'uniforme bleu mais depusi peu l'administration est un peu plus relax. Quoique, ça n'empêche pas certains petits chefs d'être plus royalistes que le roi! Côté allure, c'est le genre sportif sec, pas l'addict d'un box de crossfit et d'autres conneries protéinées à la mode qui ont des biceps de la taille de ma cuisse et qui ont le cerveau qui ramollit, de la masse mais pas de technique.

A+
Georges

----- Mail original -----
De: "Florent Reyne"
Envoyé: Mercredi 16 Novembre 2016 09:37:36
Objet: Re: puits XIII

Salut Georges. Merci beaucoup pour ton témoignage, et d'avoir pris le temps de me répondre. Ton style descriptif est super pour un papier et l'histoire est très intrigante.

Est-ce que tu pourrais indiquer (de manière approximative si tu veux garder le lieu secret), par quel endroit vous êtes rentrés et le temps de marche jusqu'au puit.
Dans le même registre, une description physique de l'intéressé, peut-être un surnom, les blessures induites par la chute. Si l'intéressé est sortie de l'hôpital.

Quelques mots sur l'odeur des lieux, serait sympa également.

Encore merci pour ton témoignage. Au plaisir de te rencontrer un de ces jours pour te remercier de vive voix.

Florent


> Le 15 nov. 2016 à 18:20, Georges a écrit :
>
> Salut,
>
> c'est Georges V.
>
> Je regrette un peu la désinformation qui a eu lieu, sans doute pour s'inscrire dans le cliché habituel des inconscients drogués et bourrés qui sont un risque pour eux-même. En soi c'est pas si mal, parce que la vérité est à double tranchant.
>
> En soi, la chute n'a rien de très spectaculaire, c'est un peu la faute à pas de chance. L'intéressé était un peu survolté, certes, mais ça s'inscrit dans le contexte de la soirée. On revenait d'un rassemblement, on est descendu, et notre joyeux luron a sauté sur le rebord du puits (comme si c'était une estrade ou une scène pour tenir un discours) pour railler les déclarations récentes du ministre de l'intérieur et du directeur général de la police nationale face à la grogne des flics... oui, parce qu'on est poulets en région parisienne, une bande de potes sortis de la même promo d'école de police, et quelques collègues qui sont aussi des amis fidèles.
>
> Evidemment, la BSPP, dans le giron de la pref et des ministères, n'allait pas crier sur les toits que des fonctionnaires tenus d'avoir le petit doigt sur la couture du pantalon jour et nuit et habitués à fermer leur gueule et taire les divers scandales que cumule leur institutions ont parfois des passe-temps en infraction avec la loi... sans doute qu'ils craignent qu'on s'intéresse trop à ce fait divers et qu'on l'érige en arbre qui cache la forêt, alors qu'il y a sans doute plus grave comme comportement à dénoncer au sein de la police.
>
> Enfin bref, un moment d'emballement sous forme de cynisme et de moquerie a mené à une démonstration pratique des théories de Newton. Un collègue qui n'est pas expert des lieux mais assez débrouillard pour localiser un puits a donné l'alerte comme il se doit, accompagné d'un autre par mesure de sécurité (éviter la sitution improbable et fâcheuse si celui parti chercher de l'aide se blesse lui-même). Le reste du groupe est resté près du blessé. On encule des mouches, mais le compte rendu sur qui est descendu le rejoindre, comment et pourquoi n'était pas super fidèle. Mais entre nous, la réalité n'est pas plus bandante. Bref. Le blessé a mal chuté, et si la réaction de choc le rendait peu enclin à discuter avec nous, malgré le côté groggy, les signes vitaux étaient bons.
>
> Le GREP a vite pris le relais et il faut dire qu'on doit une fière chandelle à nos cousins pompiers qui sont aux petits soins. Ils ont vite compris à qui on a à faire, mais la solidarité est de mise et ils n'allaient pas nous enfoncer davantage. C'est usuel, on essaye de se rendre service autant que se peut. Sur le terrain, on est souvent confronté aux mêmes difficultés et il nous arrive de fermer un oeil aussi quand un pompier fait une connerie pardonnable... on est humain, dans le même bateau. Evidemment, on n'en menait pas large, mais dans ces moments là, c'est la sécurité du blessé qui compte et on prend sur soi.
>
> J'espère t'avoir été utile - même si je ne suis pas sûr que l'histoire soit assez politiquement correct pour que tu la relates avec fidélité. Si tu en fais le choix, je te félicite!
>
> Pour l'anonymat, si tu veux m'attribuer un prénom, Jean-Baptiste ne me dérangerait pas. C'est un clin d'oeil à un copain qui très clairement ne pouvait pas être présent à ce moment là (car en service), donc il ne craint rien.
>
> Je te souhaite une bonne soirée,
> Georges